Voici un podcast écrit par le président de l’AMR 85, Denis La Mache et publié sur RCF Radio :
Les 30 septembre et 1er octobre derniers se déroulait en Isère à l’alpe d’Huez le congrès national des maires ruraux de France. De nombreuses thématiques y ont été abordées. Toutes concernent de très prêt le quotidien présent et à venir de nos villages de France. Parmi les thèmes abordés : celui de la transition écologique. Après un an de travaux, le “Grand atelier des maires ruraux pour la transition écologique” a présenté ses conclusions.
Face à l’urgence du changement climatique et à l’érosion de la biodiversité, l’association des maires ruraux appelle à la définition d’un pacte de responsabilité global qui rappelle les droits et les devoirs universels de chaque citoyen envers le vivant, et qui incite les différentes composantes de la Nation à s’emparer des enjeux et à mettre en œuvre au plus vite des actions concrète. Les communes rurales sont l’espace politique de la transition écologique. Parce que la ruralité représente 88% du territoire national ; Parce que la ruralité comprend sur son territoire les biens communs naturels, Parce que les maires ruraux sont au plus près des citoyens et offrent des possibilités d’appropriation et d’expérimentation comme nulle par ailleurs,
Les maires ruraux ont conscience de l’importance des communes rurales pour relever le défi de la transition écologique qui doit être l’affaire de tous les territoires et de tous les citoyens. La ruralité ne subira pas et souhaite être pleinement actrice de sa destinée. Les maires ruraux souhaitent être impliqués dans les décisions qui impacteront leur territoire. Ce qui suppose de la confiance de l’Etat et de construire les conditions d’une mise en capacité d’agir.
Les communes rurales sont prêtes à relever les défis d’une transition écologique à l’échelle nationale voire européenne. Pour ça elles doivent se sentir complètement partie prenante du Pacte républicain, ce qui signifie concrètement :
Une véritable politique d’aménagement du territoire qui assure la présence des services de nécessité dans tous les territoires ruraux (enseignement, santé, offre commerciale) « Nous ne voulons pas voir dans nos campagnes que des éoliennes, nous voulons aussi des boulangeries, des écoles et des médecins »
Cela signifie aussi Un Etat qui reconnaît la spécificité de la ruralité et qui se positionne davantage dans un rôle d’accompagnement des communes rurales dans leurs projets « Un État plus facilitateur que prescripteur » « Faites-nous confiance, aidez-nous à concrétiser nos projets plutôt que d’établir et de contrôler des grilles d’attribution de subventions »
Chacun doit faire sa part, les villes comme les campagnes. Les campagnes ont des atouts. Nous le savions déjà. Elles peuvent aussi avoir la volonté. Le congrès national des maires ruraux de France vient de le rappeler.